Introduction
Dans l’article précédent nous avons parlé de la structure générale d’un récit, et on a commencé à expliquer le Niveau narratif. Vous trouverez nos vidéos sur notre chaîne YouTube : voici la playlist contenant toutes les vidéos sur la sémiotique narrative
Concernant le niveau narratif, on a
parlé du schéma actantiel et même donné un exemple. Puis on a commencé à parler
des deux catégories de ce schéma c’est-à-dire la catégorie de la communication
(qui désigne la transmission de l’objet de valeur du destinateur vers le
destinataire) et la catégorie de la quête (qui désigne la recherche de l’objet
de valeur par le sujet de faire, il cherche à se conjoindre avec lui)
Avec cette petite révision, on peut
continuer notre cours, toujours l’axe de niveau narratif.
La Transformation réflexive
C’est lorsque le sujet du faire (S1)
et le sujet d’état S2) correspondent au même acteur :
Farid s’est offert une voiture.
F [S1 (S2∩O)]
S1 et S2 = Farid
O = la voiture
La Transformation transitive
La transformation transitive, c’est
lorsque le sujet de faire (S1) et le sujet d’état (S2) correspondent aux
acteurs différents :
Farid a offert une voiture à Khalid.
F [S1 (S2∩O)]
La formule reste la même,
mais :
S1 = Farid
S2 = Khalid
O = la voiture
·
Si
les deux sujets (de faire et d’état) correspondent à deux acteurs différents là
on dit que la transformation est transitive, le contraire.
·
S’ils
correspondent au même acteur on dit que la transformation est réflexive.
Ces schémas se lisent selon deux
axes :
I.
L’axe
de la transmission (du destinateur vers le destinataire)
II.
L’axe
de la jonction (sujet vers objet)
C’est deux axes se relient par l’actualisation
de l’objet de valeur : cette actualisation se fait elle-même sur deux
plans différents :
1.
Sur
le premier axe : cognitif (la transmission)
Le destinateur passe un contrat avec
le destinataire pour être en conjonction ou en disjonction avec l’objet de
valeur.
Quant au sujet, il peut être en syncrétisme
avec le destinataire c’est-à-dire que le sujet correspond au destinataire et là
on parle de destinataire-sujet.
Ce contrat est sanctionné par le
destinateur qui juge de sa bonne exécution.
2.
Sur
le deuxième axe : la dimension pragmatique
Dans sa quête, le sujet désire un
objet et cherche à être en conjonction avec lui, c’est-à-dire l’acquérir, cela
se fait par l’action, mais s’il échoue il sera en disjonction.
Voilà, l’axe cognitif régi l’axe
pragmatique, puisque c’est le destinateur qui demande au sujet de faire
l’action.
Prenons un exemple pour bien
concrétiser et appliquer ce que nous venons de dire :
« Le Roi demande (manipulation
: devoir-faire) au Prince de sauver la Princesse (action). Le
Prince s’entraîne au combat (compétence : savoir-faire et
pouvoir-faire) puis délivre la Princesse (performance). Le Roi lui
donne (sanction : rétribution positive (récompense) alors la moitié de son
royaume et une douce moitié. »
(Louis Hébert, 2006, le schéma
narratif canonique)
Après cet exemple, ça devient claire
de relever les éléments qui constituent le programme narratif.
On a donc :
La manipulation : la demande du roi, (devoir-faire)
L’action : sauver la princesse
La compétence : l’entrainement du prince (savoir-faire et pouvoir-faire)
La performance : la délivrance de la princesse (réalisation de l’action)
La sanction : la récompense donnée au prince par le roi (la rétribution)
D’après ce même exemple, on relève
les éléments du schéma actantiel :
Le destinateur : le roi (manipulateur)
Le destinataire : le prince
Le sujet : le prince
L’objet : la princesse
N.B
Le prince est à la fois le sujet et
le destinataire puisque c’est lui le sujet et le bénéficiaire de l’action.
Le schéma narratif canonique de la quête
Après tout ça on peut dessiner un
schéma pour y tracer ces éléments relevés :
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